Sékou Touré parle

Publié le 4 août 2003 Lecture : 1 minute.

Questions-réponses entre le journaliste américain Milton Freudenheim et le président guinéen Sékou Touré

Voulez-vous donner votre opinion sur la politique actuellement suivie par les États-Unis et particulièrement par le président Kennedy vis-à-vis de la Guinée ?
Sékou Touré : J’ai eu l’occasion d’exprimer les sentiments de satisfaction de mon gouvernement et du peuple guinéen lors de mon passage aux États-Unis, pour l’aide que le gouvernement des États-Unis a bien voulu accorder au peuple guinéen.
J’ai aussi indiqué l’appui que le gouvernement et le peuple guinéens accordent à l’action du gouvernement des États-Unis dans sa lutte énergique contre la discrimination raciale. Cette discrimination a des aspects politiques et sociaux, et sa suppression radicale ne peut qu’accroître le prestige des États-Unis dans le monde en général, et en Asie et en Afrique, en particulier.
Voudriez-vous expliquer comment depuis que la Guinée est indépendante, la philosophie marxiste a évolué dans le pays ?
Je ne peux répondre faute de n’être ni philosophe ni marxiste pour apprécier l’évolution dont vous parlez.
Entrevoyez-vous un changement dans la situation des colonies portugaises dans un avenir proche ou lointain ?
Un changement se produira dans un avenir immédiat. Les événements en Afrique étonneront le monde qui n’a pas fini d’être surpris de la rapidité du progrès des pays africains dans la conquête de leur liberté.
On juge souvent l’Afrique à travers l’insuffisance, les défauts, de ses dirigeants, on sous-estime les vertus de civisme, de courage et surtout la volonté de liberté qui existe au niveau des peuples africains.

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