Les Étalons du Burkina

Equipe nationale de football

Publié le 4 août 2003 Lecture : 2 minutes.

S’il y a un sujet qui, aujourd’hui, met d’accord tous les Burkinabè, c’est bien… le football ! Depuis la brillante qualification de la sélection nationale pour les phases finales de la Coupe d’Afrique des nations 2004, qui se déroulera en janvier et février en Tunisie, les Hommes intègres ne tarissent pas d’éloges sur leurs poulains. C’est maintenant certain : les Étalons sont les meilleurs joueurs de la sous-région ! Un satisfecit d’autant plus légitime que les Black Stars du Ghana, quadruples vainqueurs de la compétition, et les Éléphants de Côte d’Ivoire, victorieux en 1992, seront, eux, absents à Tunis.
Ce sera la quatrième participation d’affilée des Étalons à la grand-messe du football africain depuis 1998. Cette année-là, ils s’étaient particulièrement illustrés lors de la compétition, organisée chez eux. Cette fois, les joueurs ont donné la mesure de leurs ambitions dès la phase qualificative. Le 8 septembre 2002, ils obtiennent un match nul (1-1) à Brazzaville contre les Congolais, leur adversaire réputé le plus coriace. Le 13 octobre, ils dominent 1 à 0 l’énigmatique équipe centrafricaine à Ouaga. Le 30 mars 2002, ils s’inclinent 1 à 0 face aux Mozambicains, à Maputo, pour mieux les étriller 4-0 au match retour, le 7 juin. Un mois plus tard, le 6 juillet, ils ne font qu’une bouchée de leur hôte à Bangui (3-0) et terminent en beauté, quinze jours après, par un cinglant 4-0 infligé aux Congolais dans l’enceinte du stade du 4-Août de Ouagadougou.

Pour le tournoi final, en Tunisie, l’entraîneur français des Étalons, Jean-Paul Rabier, ne devrait pas changer sa recette : réunir un collectif enthousiaste et talentueux, heureux de jouer et de gagner ensemble. Le capitaine Mamoudou Kéré (qui évolue en Belgique), les goleadors Moumouni Dagano et Dieudoné Minongo – tous deux jouent en France, le premier à Guingamp, le second à Tours -, et toute leur joyeuse bande piaffent d’impatience. Avant cela, le coeur des Burkinabè battra pour d’autres Étalons : ceux de l’équipe nationale junior, qualifiée pour les phases finales de la Coupe du monde de la catégorie, que les Émirats arabes unis accueilleront du 27 novembre au 19 décembre prochains. Les jeunes Burkinabè se devront alors d’être, avec leurs comparses maliens, ivoiriens et égyptiens, les dignes ambassadeurs du continent. Pour ce rendez-vous mondial, l’entraîneur néerlandais Marte Nooig devrait conserver pour l’essentiel l’ossature de l’ex-sélection des cadets parvenue en demi-finale, il y a deux ans, lors de la Coupe du monde des cadets, en Nouvelle-Zélande.
Les Étalons sur deux fronts à quelques mois d’intervalle, voilà de quoi donner des ailes à la Fédération burkinabè de football. Son président, Seydou Diakité, se veut serein malgré le poids des responsabilités. Il sait pouvoir compter sur tout un peuple pour parfaire la préparation de ses équipes. À commencer par le président Blaise Compaoré lui-même, particulièrement vigilant à tout ce qui touche aux Étalons. Le maître mot à Ouagadougou, aujourd’hui : participer, certes, mais surtout plaire et convaincre que le foot burkinabè est entré dans la cour des grands.

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