Les Algériens s’offrent Paris

Publié le 4 août 2003 Lecture : 1 minute.

Une récente étude de la chambre des notaires de Paris révèle que 7 % des acheteurs de logements parisiens sont de nationalité étrangère, dont 6 % d’Algériens, qui arrivent en quatrième position derrière les Italiens, les Britanniques et les Américains. En dix ans, sous l’effet de la crise du logement, les Portugais ont rétrogradé de la troisième à la cinquième place. La demande étant supérieure à l’offre, les prix ont flambé, atteignant des sommets inégalés depuis treize ans. En hausse de plus de 12 % par rapport à 2002, le prix moyen du mètre carré est de 3 600 euros à Paris et de 2 100 euros en Petite Couronne. Conséquence : les ventes ont reculé de 2 % au premier trimestre 2003. Ce qui n’a pas découragé les acheteurs algériens, qui se maintiennent depuis dix ans en quatrième position sur le podium des acheteurs étrangers.
La plupart d’entre eux (94 %) choisissent des logements anciens, un marché en recul de 8 % en Île-de-France. Environ la moitié de ces acheteurs sont ouvriers ou employés. Les deux tiers s’offrent un appartement plutôt qu’une maison, et neuf sur dix s’installent en banlieue, essentiellement en Seine-Saint-Denis (35 %), dans le Val-d’Oise, le Val- de-Marne et les Hauts-de-Seine. Ceux qui achètent à Paris privilégient les 18e, 19e et 20e arrondissements.
Près du tiers des nouveaux propriétaires algériens sont cadres supérieurs, chefs d’entreprise ou membres de professions libérales. Beaucoup ont opté pour des banlieues huppées, comme la Seine-et-Marne ou les Yvelines. Environ 3 % se choisissent un pied-à-terre place Vendôme, à Saint- Germain-des-Prés ou aux Champs-Élysées. Un mètre carré de leur plancher vaut en moyenne 5 000 euros, soit le prix d’un logement modeste de 30 mètres carrés à Alger.

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