Garimpeiros en danger

Publié le 4 août 2003 Lecture : 1 minute.

Les chercheurs de diamant de Cuango et Xa-Muteba, dans la province de Lunda, au nord-est de l’Angola, sont décimés par une épidémie de méningite. Dans le seul camp de Bula, on enregistre entre dix et quinze décès de garimpeiros par jour. Selon les données du Comité d’aide médicale, seule ONG présente sur place, on compterait une centaine de morts quotidiens sur l’ensemble de la zone.

Près de cinquante mille mineurs, pour la plupart des Congolais clandestins, vivent dans cette région proche de la frontière avec la République démocratique du Congo, entassés dans des camps insalubres. Ils ont fui la misère et la guerre pour tenter leur chance en terre angolaise, car les forêts qui entourent les affluents de la rivière Kasaï regorgent de diamants et autres pierres précieuses. Mais les zones d’extraction artisanale sont contrôlées par les Forces armées angolaises et par la police. Ceux-ci exigent des garimpeiros jusqu’à 50 % de leurs gains pour prix de leur autorisation de travail, sans permettre, en retour, aux institutions sanitaires et humanitaires d’accéder jusqu’aux malades.

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La société civile dénonce la complicité et l’inefficacité de l’administration provinciale, « incapable de garantir un niveau minimal de santé publique ». Elle invite les organisations de défense des droits de l’homme à se rendre dans les camps de Bula, Lué, Canzu, Gazela et Capemba pour « contraindre le gouvernement de Luanda à ramener l’ordre et la légalité ».

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