Droit d’ingérence

Publié le 4 août 2003 Lecture : 1 minute.

L’attention qu’a portée George W. Bush, début juillet, aux problèmes de l’Afrique est, à première vue, une réponse à la communauté internationale qui demande une plus grande intervention des États-Unis pour résoudre les nombreux problèmes qui troublent le continent. Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, qui avait accueilli plutôt fraîchement l’action américano-britannique contre Saddam Hussein, ne pense visiblement pas qu’une intervention au Liberia serait une violation de sa « souveraineté nationale ». Bien au contraire. Il la réclame presque et laisse entendre que Washington a un devoir moral d’arrêter les massacres qui y sont perpétrés.

L’efficacité des forces de la coalition contre l’armée et la Garde républicaine de Saddam y est, sans aucun doute, pour quelque chose : elle a impressionné les Nations unies et renforcé l’idée que les États-Unis étaient le « gendarme » le plus fiable qui soit. De toutes parts s’élèvent maintenant des voix qui demandent à Bush d’utiliser la force pour étouffer les conflits, source de misère dans tant d’endroits de par le monde.
Il est juste que le président américain réponde à ces appels au secours. Tout comme il est juste que les États-Unis défendent ou rétablissent les droits de l’homme, lorsque cela est possible et à ce moment précis de l’histoire du monde. Les tyrans doivent maintenant savoir que les réprimandes ou les cajoleries inutiles des Nations unies ont fait place à un pouvoir efficace. Un pouvoir qui ne peut venir que des États-Unis, une démocratie forte, dénuée d’intentions impérialistes. Mais on ne peut pas attendre de la Maison Blanche qu’elle agisse seule, qu’elle paie du sang de ses hommes et de sa richesse un ordre mondial plus humain. Les autres démocraties doivent, elles aussi, être mises à contribution, et ce de manière systématique.

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