Un forum pour la paix et la démocratie

Publié le 4 juillet 2005 Lecture : 2 minutes.

Près de 250 personnes représentant la société civile, les partis politiques et les médias ont répondu à l’appel conjoint du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO) et du Club de veille pour la paix en Afrique de l’Ouest. Objectif du forum organisé au Palais des congrès de Cotonou, du 28 juin au 1er juillet : décloisonner les différentes sphères de la société des quinze pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), de la Mauritanie, du Tchad et du Cameroun pour prévenir les conflits et construire la démocratie. Normand Lauzon, directeur du CSAO, créé en 1976 au sein de l’OCDE, estime qu’il est primordial « de mettre en réseau les acteurs [de la sous-région] pour relever, dans une volonté commune, les défis actuels et futurs de l’Afrique ». Une initiative originale qui pourrait permettre au continent de faire valoir « une cohésion régionale de manière à mieux se positionner à l’échelle mondiale ».

Pendant quatre jours, les participants ont planché, dans le cadre de groupes de travail, sur des questions relatives au rôle de chacun des acteurs, à leurs responsabilités ou encore à leur meilleure participation dans l’édifice du « vivre ensemble ». Les débats ont été d’autant plus vifs que ce forum a réuni des personnalités d’horizons divers et aux intérêts souvent opposés. Sur le banc togolais, Jean-Pierre Fabre, membre de la Coalition de l’opposition, et Roger Danioué, du parti présidentiel, le Rassemblement pour le peuple togolais (RPT), ont siégé côte à côte. Chacun a fait valoir ses positions, l’ambition de Jean-Pierre Fabre a été de « porter à la connaissance des autres partis de la sous-région la question togolaise ». Et ce sous le regard quelque peu réprobateur de la Cedeao, invitée à « observer » ces discussions. La délégation ivoirienne est également venue en nombre : Pascal Affi N’Guessan, le président du FPI (au pouvoir), Alphonse Djédjé Mady, du PDCI, et Fatoumata Traoré, des Forces nouvelles, ont, eux aussi, réfléchi ensemble aux alternatives pacifiques que pose le développement du continent.

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À l’issue de ces échanges, où les uns ont proposé de « tropicaliser les règles de la démocratie » tandis que d’autres ont insisté sur le rôle des chefs traditionnels ou encore des femmes dans le règlement des conflits, une déclaration commune a été adoptée. Beaucoup espèrent qu’elle ne restera pas lettre morte et qu’elle sera réexaminée, au cours de prochains forums, à l’aune des actions engagées par les différents acteurs présents à Cotonou.

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