Un « fils du peuple »

Publié le 4 juillet 2005 Lecture : 1 minute.

Mahmoud Ahmadinejad (49 ans) est un pur produit de la Révolution islamique. L’un des rares aussi à n’avoir jamais trahi ses idéaux. D’origine modeste – il est fils de forgeron -, cet ingénieur natif de la région de Garmsar, dans le nord du pays, roule aujourd’hui encore en Paykan, la voiture nationale, improbable croisement entre la Skoda tchèque de l’époque du communisme et la Trabant de l’ex-RDA. Opposant au régime du chah et membre du groupe radical des « étudiants de la ligne de l’imam », il participe, en février 1979, à la prise d’otages de l’ambassade américaine à Téhéran. En 1981, il rejoint les brigades de sécurité du procureur Laridjavi et est affecté à la sinistre prison d’Evin, où les dissidents sont « interrogés » à la chaîne avant d’être éliminés. Il s’engage ensuite dans le corps d’élite des Pasdarans, où il est plus spécialement chargé des « missions spéciales en territoire irakien ». Dans les années 1990, il est nommé gouverneur des provinces de Maku, puis d’Ardebil, dans l’Azerbaïdjan iranien, mais est suspendu de ses fonctions par le ministre de l’Intérieur, le réformateur Abdullah Nouri, qui lui reproche ses méthodes par trop musclées. Ultraconservateur tout entier dévoué à la personne du Guide Ali Khamenei, il désapprouve la politique d’ouverture graduelle engagée par Mohamed Khatami. En 2003, il est appelé à la tête du conseil municipal de Téhéran. C’est le début d’une carrière nationale fulgurante. Ahmadinejad est, depuis 1981, le premier laïc à accéder à la présidence de la République islamique.

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