Petites phrases : Sarkozy distingué

Publié le 4 juillet 2005 Lecture : 2 minutes.

Le Prix de l’humour politique 2005 a été décerné, le 28 juin, au ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy pour sa petite phrase : « Je ne suis candidat à rien. » Lors de la campagne référendaire sur la Constitution européenne, le président de l’UMP avait refusé de se prononcer sur les décisions que Jacques Chirac devrait prendre en cas de victoire du « non ». Alors qu’on lui demandait si le poste de Premier ministre l’intéressait, il avait donné en réponse la phrase qui lui a valu son prix.
Cette « récompense », qui distingue tous les ans une personnalité politique française ayant involontairement ou sciemment prononcé la phrase la plus loufoque (ou persifleuse) de l’année, est attribuée par un jury du Press Club de France. Pour le cru 2005, les quinze journalistes du jury, présidé par Jean Miot, ancien PDG de l’AFP, avaient retenu quinze petites phrases. Parmi les nominés, le tout nouveau Premier ministre Dominique de Villepin, qui s’était fendu d’un : « En politique, il faut suivre le fil à plomb de sa conscience. » Talonné de près par son prédécesseur Jean-Pierre Raffarin : « Les veuves vivent plus longtemps que leurs conjoints. » Étaient aussi en course le ministre de l’Économie déchu Hervé Gaymard : « Je n’ai pas le sentiment de tromper ma femme quand je suis avec la France », ainsi que le député-maire PS d’Évry, Manuel Valls : « J’étais partisan du non, mais face à la montée du non, je vote oui. » Pour avoir déclaré : « C’est une bonne idée que d’avoir choisi le référendum, à condition que la réponse soit oui », Valéry Giscard d’Estaing est allé grossir le rang des prétendants, se retrouvant aux côtés de Malek Boutih, secrétaire national du PS, qui, lors de la venue de Lionel Jospin aux universités d’été du parti, avait lancé un vibrant : « Cela fait toujours plaisir de revoir ses grands-parents ! » Dans cette brassée de mots, pas toujours d’auteur, la phrase la plus assassine revient sans conteste à Robert Hue. L’ancien secrétaire du PCF a en effet déclaré : « Si Bush et Thatcher avaient eu un enfant ensemble, ils l’auraient appelé Sarkozy. » Le lauréat 2005 appréciera.

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