PC pour tous !

Pour pénétrer plus avant le marché africain, le groupe nippon mise sur la démocratisation de l’outil informatique. Une stratégie payante.

Publié le 5 juillet 2005 Lecture : 2 minutes.

Selon le cabinet de consultants International Data Corporation (IDC), le marché informatique en Afrique et au Moyen-Orient pèsera 33 milliards de dollars en 2008, contre 18,3 milliards en 2003, soit un taux de croissance annuel de 12,7 %. « Il y a donc, contrairement à ce qu’on croit, un marché dynamique dans ces pays », note Francis Jacques, responsable Business et Développement Afrique de NEC. Deuxième constructeur de micro-ordinateurs en France et sixième en Europe, le groupe japonais a réalisé un chiffre d’affaires de 47 milliards de dollars en 2004 et emploie 142 000 personnes dans le monde. Ses différents produits pour l’Afrique PC, portables, serveurs et solutions de stockage – sont assemblés à l’usine d’Angers.
En Afrique, NEC « fait partie du peloton de tête des grandes marques », indique son représentant sur le continent. Les experts d’IDC sont plus précis. Au Maroc, par exemple, troisième marché après l’Afrique du Sud et l’Égypte, c’est HP (30 % des ventes) qui détient la palme, comme en France d’ailleurs. Il est suivi par IBM (8 %), Dell et Fujitsu-Siemens (5 % chacun). Mais le groupe nippon entend bien grignoter ces positions en consolidant sa présence auprès de ses partenaires et grossistes en Afrique. Des sociétés choisies selon des critères précis, comme leur couverture nationale et leur solidité financière. C’est par exemple le cas de Data Plus au Maroc, de Sofim en Algérie et d’Aster en Tunisie, ou encore de Sodexpo en Afrique subsaharienne. « Nous avons, au maximum, deux à trois représentants par pays, afin d’éviter une surdistribution de nos produits et une concurrence néfaste entre nos différents partenaires », explique Francis Jacques. Au Cameroun, NEC est représenté par Bull Cameroun et par Wise. Le groupe les accompagne et les forme afin que leurs clients disposent d’un contact direct et qualifié en local en cas de problème. Les formations techniques se déroulent en France ou aux Pays-Bas, et les formations commerciales sont organisées sur le terrain. La dernière s’est tenue en mars à Douala et à Yaoundé.
La stratégie de développement de NEC en Afrique s’appuie notamment sur l’utilisation des ordinateurs dans l’éducation. En France, d’ailleurs, le groupe est numéro un des ventes de PC dans ce domaine, selon le cabinet IDC. Au Maroc, NEC a déjà équipé des collèges, à l’exemple de ce qui s’est passé en France avec l’opération Ordina 13. À l’initiative du conseil régional des Bouches-du-Rhône, plus de 60 000 collégiens des classes de 4e et 3e ont été équipés d’ordinateurs portables. En Tunisie, NEC s’intéresse de près au programme ordinateur familial et « réfléchit à des solutions clefs en main pour la création ou le développement de cybercafés au Cameroun, au Mali, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso ». En France, au premier trimestre 2005, NEC a fait une très belle percée, réalisant 109 % de croissance en volume. Dans l’ensemble, c’est un gain de plus de trois points de parts de marché. « Depuis trois ans en Afrique, nous sommes en nette progression, entre 30 % et 35 % de croissance annuelle », se félicite Francis Jacques.

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