Les chiens, réservoirs d’Ebola ?
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Le virus Ebola provoque une fièvre hémorragique fulgurante, le plus souvent sous forme de flambées épidémiques, qui peut tuer jusqu’à 80 % des personnes infectées. L’homme n’est pas contaminé directement par l’animal réservoir, encore inconnu, mais à partir de carcasses infectées de chimpanzés, de gorilles et de certaines antilopes de forêt.
Depuis 2001, indique l’Institut de recherche pour le développement, on tente de comprendre les modalités de circulation du virus Ebola dans son milieu naturel. Le cycle du virus ne semble pas se limiter à la simple transmission réservoir-singe-homme. Ainsi, lors des dernières épidémies survenues au Gabon et en République du Congo, plusieurs chiens ont consommé des restes d’animaux infectés par le virus Ebola, sans présenter de signes cliniques visibles. Afin de confirmer que ces chiens ont bien été en contact avec le virus, les scientifiques ont recherché la présence d’anticorps spécifiques du virus dans leur sang. Le pourcentage de chiens porteurs de tels anticorps croît de manière linéaire et significative à mesure que l’on s’approche des foyers épidémiques : de 9 % dans les deux grandes villes du Gabon, la prévalence passe à 25 % dans les villages indemnes de la zone d’épidémie, pour atteindre 32 % dans les villages où des cas humains ont pu être imputés à une source animale infectée.
Ces animaux domestiques pourraient donc être infectés puis excréter le virus pendant un temps donné, devenant alors une source potentielle d’infection pour l’homme. Ceci expliquerait certaines contaminations humaines non élucidées. Ces animaux pourraient en outre être utilisés comme indicateurs de la présence du virus dans les régions où, hormis l’apparition de cas de mortalité animale et humaine, aucun signe extérieur ne peut indiquer la présence ou non du virus Ebola.
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