Laboratoire du terrorisme

Publié le 4 juillet 2005 Lecture : 1 minute.

Dans un document « classifié », dont plusieurs membres de l’administration Bush ont eu connaissance, la CIA confirme les propos tenus par Porter Goss, son directeur, devant le Congrès, au début de l’année. Ce dernier avait averti que les djihadistes en Irak étaient en passe de « nouer des contacts en vue de constituer des cellules terroristes transnationales ». Le document de la CIA va encore plus loin : l’Irak pourrait se révéler pour al-Qaïda un terrain d’entraînement plus précieux encore que ne le fut l’Afghanistan dans les années 1980. Dans ce véritable laboratoire du terrorisme qu’est devenu le pays de Saddam Hussein, ils se forment aux techniques de la guérilla urbaine, apprennent à commettre des assassinats ciblés, à pratiquer le kidnapping ou à faire exploser des automobiles – toutes choses inutiles dans les montagnes afghanes.
La centrale américaine estime que les insurgés sont aujourd’hui bien mieux formés et plus mobilisés qu’ils ne l’étaient avant l’invasion. D’autant que la guerre contre l’occupant et ses supplétifs locaux attire comme un aimant les islamistes radicaux des pays voisins. C’est même pour cette raison que, dans l’immédiat, la menace se limite au territoire irakien, note la CIA. Mais dès que les djihadistes auront achevé leur formation, ils pourraient se tourner vers d’autres cibles. Des pays comme l’Arabie saoudite ou la Jordanie auraient alors du souci à se faire.

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