Tunisie : les associations dans le viseur des autorités

Acquis de la révolution de 2011, la grande liberté dont jouit le secteur associatif pourrait n’être bientôt qu’un souvenir. Un projet de décret présidentiel renforce considérablement le pouvoir de contrôle de l’administration.

Le président Kaïs Saïed (à dr.) lors d’un conseil des ministres, le 13 décembre 2021. © TUNISIAN PRESIDENCY/AFP

Publié le 4 février 2022 Lecture : 4 minutes.

Fuité par les canaux de la présidence du gouvernement tunisien, le texte d’un projet de décret régissant les associations provoque de nombreux remous au sein de la société civile. Après la mise hors circuit des partis, notamment avec le gel de l’Assemblée, les associations semblent désormais elles aussi dans le viseur des autorités.

Le nouveau texte confie ainsi à l’administration toute la latitude pour suspendre et mettre fin à l’activité d’une association après un simple avertissement. Plus question de faire intervenir la justice et de donner une chance à l’organisation suspectée de dépassements de se remettre sur les rails.

Lutte contre le blanchiment d’argent

La mesure est en principe destinée à lutter contre le blanchiment d’argent, le financement illégal de partis politiques et le financement du terrorisme. Mais elle suscite des inquiétudes sur les acquis démocratiques, la chute du régime de Ben Ali en 2011 ayant fait émerger un actif tissu associatif.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires