Algérie – Sommet de la Ligue arabe : quand Ramtane Lamamra joue les VRP

Désireux de faire revenir l’Algérie sur la scène internationale, le président Tebboune a chargé le ministre des Affaires étrangères de convaincre dirigeants et dignitaires arabes de participer au prochain sommet de la Ligue arabe, prévu à Alger.

Ramtane Lamamra s’exprimant à l’ONU, le 22 septembre 2016. © Frank Franklin II/AP/SIPA

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Publié le 4 février 2022 Lecture : 4 minutes.

La dernière fois que l’Algérie a accueilli le sommet de la Ligue arabe, c’était en mars 2005. Fort de sa réputation d’homme de paix, le président Abdelaziz Bouteflika plastronnait au milieu des dirigeants et monarques arabes. De retour sur la scène internationale après une décennie de guerre civile, l’Algérie ambitionnait alors de jouer un rôle clé, aussi bien dans le monde arabe qu’en Afrique.

À l’époque, le temps était aussi à la réconciliation avec le Maroc, au point que Bouteflika avait fait miroiter à Mohammed VI la possibilité d’un règlement de la question du Sahara occidental et d’une réouverture des frontières, fermées depuis août 1994. Après trois jours à Alger, le roi du Maroc était rentré chez lui bredouille. Vingt-huit ans plus tard, le monde arabe est en proie à des conflits et à des bouleversements politiques majeurs.

L’Algérie et le Maroc sont au bord d’une confrontation militaire après la rupture de leurs relations diplomatiques

Présents à Alger en 2005, Ben Ali, Moubarak et Kadhafi ont disparu. La Libye, la Syrie et le Yémen ont sombré dans le chaos, le Soudan a connu la partition en 2011, tandis que l’Algérie et le Maroc sont au bord d’une confrontation militaire après la rupture de leurs relations diplomatiques. C’est donc dans un contexte politique extrêmement tendu que se déroulera le prochain sommet de la Ligue arabe.

Crise sanitaire

Mais encore faudrait-il qu’il se tienne, car les choses sont bien mal engagées. Et c’est là le premier challenge que doivent relever les autorités algériennes. Les sommets de 2020 et 2021 avaient été différés en raison de la crise sanitaire mondiale, le prochain l’est aussi.

Mais même en cas d’accord sur une date précise, l’autre défi pour Alger sera de convaincre dirigeants et dignitaires arabes de participer au sommet. Telle est la mission qui a été confiée au ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra. Une tâche pour le moins ardue. Pour le moment, seul le Koweït a confirmé sa participation.

Un sommet de la Ligue arabe avec la participation d’un maximum de dirigeants arabes serait une réussite pour le président Tebboune

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