Burkina Faso : Roch Marc Christian Kaboré, un président lassé du pouvoir
Usé par une situation sécuritaire qui le débordait, l’ancien chef de l’État a tenté en vain d’inverser la tendance. Avant d’être finalement emporté, le 24 janvier, par un putsch que beaucoup pressentaient.
Il n’imaginait pas finir ainsi, reclus dans une grande villa de Ouaga 2000. Il n’imaginait pas non plus que l’on oserait un jour mitrailler son convoi. Lors de cette nuit du 23 janvier durant laquelle tout a basculé, quatre gendarmes qui assuraient sa protection ont été grièvement blessés. L’un d’eux a même perdu l’usage de ses jambes. Que ce serait-il passé s’il avait été à bord de ce convoi ? Et surtout, qu’a-t-il fait pour que des militaires osent une telle transgression ? Ces questions, Roch Marc Christian Kaboré continue à se les poser.
Sa chute a été aussi rapide que brutale, mais sans doute l’ancien président éprouve-t-il une forme de soulagement. Celui, d’abord, d’avoir évité un bain de sang. Durant les 24 heures qui ont sonné le glas de son pouvoir, il a tout fait pour l’empêcher. Dans l’après-midi du 23 janvier, en opposant une fin de non-recevoir aux chefs militaires qui lui proposaient d’aller mater les putschistes. Puis, le 24 à la mi-journée, en acceptant de démissionner pour prévenir un affrontement entre ces derniers et sa garde rapprochée.
« Il n’en dormait plus la nuit »
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