3 questions à Aziz Senni

MoDem

Publié le 5 juin 2007 Lecture : 2 minutes.

Chef d’entreprise expérimenté (il emploie 120 salariés dans le domaine du taxi collectif) et auteur d’un livre à succès L’ascenseur social est en panne, j’ai pris l’escalier, aux éditions l’Archipel, Aziz Senni, 30 ans, brigue un siège de député dans la 8e circonscription des Yvelines, à Mantes-la-Jolie, sous les couleurs du MoDem de François Bayrou.

Jeune Afrique : Qu’est-ce qui vous a poussé ?à vous lancer en politique ?
Aziz Senni : L’envie d’apporter des solutions aux problèmes des quartiers. Ça fait trente ans que j’habite Mantes-la-Jolie, trente ans que j’y vis, j’y ai mes amis, ma famille. Toute ma vie est là. Je ne peux pas être qualifié de « parachuté. »
Pourquoi le MoDem ?
Parce que c’est une vision rassembleuse, une nouvelle façon de faire de la politique, qui n’est pas dogmatique. C’est cet état d’esprit qui m’a poussé vers l’UDF. Plus que l’UDF, c’est vis-à-vis de François Bayrou que je me suis engagé. Je trouve que son humanisme est très important pour notre pays. Il n’essaie pas de dresser les gens les uns contre les autres. Il est rassembleur et fédérateur. Cet état d’esprit m’a conduit à m’engager à ses côtés.
C’est cette vision que vous entendez défendre au sein de l’Assemblée nationale ?si vous êtes élu ?
Je n’ai fait ni Sciences-Po ni l’ENA. J’ai fait l’école de la vie. J’ai même une double vision. D’abord celle d’un jeune qui sait ce que c’est que de faire la queue à l’ANPE. Mais aussi celle d’un chef d’entreprise qui sait se battre pour contourner des difficultés telles que les freins à l’embauche, les obstacles liés au code du travail, qu’il faut toiletter. C’est cette double vision qui me guide. Dans ma circonscription, nous avons un taux de chômage de 20 %. Le rôle d’un député, c’est aussi d’aller chercher des entreprises pour qu’elles viennent s’installer sur son territoire. C’est un VRP. Et moi, je sais vendre. Il y a des problématiques liées au logement. Aujourd’hui, on a une vision du logement social soit en hauteur, c’est-à-dire des tours, soit à l’horizontale, c’est-à-dire les maisons Borloo, mais on n’a pas pensé à sensibiliser les maires des petites communes pour qu’ils construisent des petites maisons qui seraient homogènes d’un point de vue architectural avec le reste de la commune et essayer de faire venir des gens pour les y loger. Ce cadre se prête aussi à l’accession à la propriété. On a tout mis sur le dos du béton. Mais le vrai problème reste la mixité sociale.

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