Pertes américaines records en mai

Publié le 5 juin 2007 Lecture : 1 minute.

Avec 122 morts, le mois dernier a été le plus meurtrier pour l’armée américaine en Irak depuis novembre 2004 (137 soldats tués). À titre de comparaison, 104 Américains, une douzaine de Britanniques et 1 Polonais avaient été abattus en avril. La plupart des pertes sont dues à des roadside bombs qui explosent au passage des patrouilles. Depuis le début de l’invasion, on recense environ 3 500 morts et 25 000 blessés américains.
Selon Michael O’Hanlon, un expert de la Brookings Institution, l’importance des pertes est en partie due à la multiplication des patrouilles depuis le lancement de l’opération Surge (« Sursaut ») et aux représailles des milices chiites. Mais pour le général Raymond Odierno, commandant en chef des troupes sur le terrain, la publication de ces chiffres alarmants est aussi un moyen de peser sur le débat politique, à Washington, et d’inciter à un allégement de la présence militaire américaine.
Le fait nouveau est que des officiers américains ont noué des contacts avec certains groupes d’insurgés en vue de conclure des cessez-le-feu. Le général Odierno ne veut pas se montrer « trop optimiste », mais révèle que certains insurgés se seraient montrés « intéressés ». Le bilan de l’opération Surge sera dressé en septembre. La conclusion d’un cessez-le-feu sans ambiguïté avec un groupe d’insurgés important donnerait à penser qu’une solution politique est possible. Les Américains préféreraient qu’il s’agisse d’un groupe ultranationaliste, afin d’isoler ceux qui ont des liens avec al-Qaïda.

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