Lynda Asmani, UMP

Publié le 5 juin 2007 Lecture : 2 minutes.

Candidate dans le 10e arrondissement de Paris, un quartier populaire, cosmopolite et « à son image », Lynda Asmani, veut croire en ses chances. Cette battante de 33 ans, au sourire facile et à l’enthousiasme communicatif, n’ignore pourtant rien des dures lois de l’arithmétique électorale : la 5e circonscription de Paris est bien ancrée à gauche. Ségolène Royal y a réalisé près de 63 % des voix. Et Tony Dreyfus, 68 ans, le député-maire sortant, qui brigue un troisième mandat consécutif, semble indéboulonnable. Mais Lynda va au combat avec la foi du charbonnier. L’atavisme familial sans doute : son grand-père, berbère – elle ne dit jamais algérien -, était mineur de fond dans le bassin du Forez.
Née à Saint-Étienne, d’un père ouvrier chez Peugeot, élevée dans une famille modeste mais « ouverte et tolérante », elle avoue sans ambages : « députée, c’était un rêve d’adolescente ». Elle est venue à la politique via le militantisme associatif. S’est engagée à 17 ans, pour les droits de l’enfant. Européenne convaincue, admiratrice de Valéry Giscard d’Estaing, elle se reconnaît dans la mouvance libérale, celle d’Alain Madelin et du Parti républicain, car on l’y a accueillie « sans préjugés ». Lynda Asmani n’aime pas les étiquettes. Et refuse de se laisser enfermer dans une identité de « fille d’immigrés ». Après avoir tâté du journalisme au Progrès, elle devient, en 1995, collaboratrice du député Jean-Pierre Philibert, et, en 1997, monte sur Paris. Elle décroche un poste de chargée de communication au Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement de la ville, sous la mandature de Jean Tiberi. En 2002, elle migre à Bercy, au ministère de l’Économie et des Finances, où elle s’occupe, à nouveau, de communication.
En 2001, elle est candidate aux municipales, dans le 9e, sur la liste de Pierre Lellouche. Un an plus tard, on la parachute, trois semaines avant les législatives, dans le 20e arrondissement, fief historique de la gauche. La défaite est assurée. Mais la politique, « c’est le terrain, c’est un long apprentissage, il faut être persévérante. Gagner ses galons, au mérite. » Avec son colistier, Gérard Tobelem, chef de service d’hématologie à l’hôpital Saint-Louis, qui dispose de solides relais dans le milieu médical, Lynda Asmani veut continuer à s’aguerrir. Elle pense déjà aux municipales de 2008. Et espère très fort un vote sanction des Parisiens, excédés par les problèmes de circulation et de stationnement, contre le maire Bertrand Delanoë et son équipe. Dès le 10 juin 2007 ?

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