L’impromptu allemand

Rencontre au sommet en marge du G8.

Publié le 5 juin 2007 Lecture : 2 minutes.

Abdelaziz Bouteflika et Nicolas Sarkozy ont prévu de se rencontrer en marge du sommet du G8, qui se tiendra du 6 au 8 juin à Heiligendamm, en Allemagne. Le président algérien a été convié à ce conclave par Angela Merkel, la chancelière allemande, pour y représenter l’Afrique aux côtés du Sud-Africain Thabo Mbeki, du Sénégalais Abdoulaye Wade et le Ghanéen John Kufuor, président en exercice de l’Union africaine.
« Boutef » et « Sarko » devraient éviter soigneusement les sujets qui fâchent, comme le traité d’amitié entre la France et l’Algérie – ce serpent de mer – ou le devoir de mémoire. Il ne devrait pas davantage être question du dossier du Sahara occidental, l’Algérien étant parfaitement informé des sympathies marocaines du Français. De quoi vont-ils donc parler ?
Sarkozy évoquera sans nul doute son projet d’Union méditerranéenne, au sein de laquelle l’Algérie, en raison de sa position géostratégique, de ses potentialités économiques et son énorme marché encore inexploité, serait appelée à jouer un rôle central. Sans doute, aussi, le dossier énergétique. Le président français s’est en effet déclaré favorable à un rapprochement capitalistique entre Gaz de France (GDF) et Sonatrach. Or si les Algériens ne font pas mystère de leur ambition de voir cette dernière s’implanter sur le marché européen, ils ont clairement affiché leur préférence pour la péninsule Ibérique. Sonatrach vient d’ailleurs d’acquérir 2 % du capital du groupe Energias de Portugal (EDP-SA), devenant ainsi, pour la première fois, membre du conseil d’administration d’un grand groupe énergétique européen. Mais Bouteflika devrait quand même prêter une oreille attentive aux arguments de Sarkozy…
Le président algérien ne manquera pas d’aborder la question de l’accession de son pays à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et le dossier du nucléaire civil. Sarkozy avait promis un transfert de technologie en ce domaine, en échange d’une garantie d’approvisionnement en gaz. Désireuse de diversifier ses partenariats nucléaires (limités pour l’instant à l’Argentine, à la Russie et, à partir du 9 juin, aux États-Unis), l’Algérie n’exclut pas d’acquérir un ou plusieurs réacteurs français.

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