Du bon usage des fonds de pension
Publié le 5 juin 2007 Lecture : 1 minute.
Lorsque les marchés financiers s’intéressent aux désastres sanitaires, cela donne la Facilité internationale de financement pour la vaccination (IFFIm). Lancé en novembre 2006 par six pays européens, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), divers groupes pharmaceutiques et les fondations regroupées au sein du fonds Gavi Alliance, ce mécanisme fait partie des nouveaux « instruments innovants du développement » appelés à suppléer les lenteurs de la mobilisation mondiale contre la mortalité infantile.
Trois mois seulement après son lancement sur les marchés obligataires, cette initiative qui vise à élargir la couverture vaccinale dans les pays pauvres avait déjà permis de décaisser 460 millions de dollars, auxquels s’ajouteront 376 millions supplémentaires au cours des prochains mois. Soit 836 millions au cours de la seule année 2007. Les campagnes de vaccination concerneront en premier la poliomyélite, la fièvre jaune, la rougeole et le tétanos.
D’ici à la fin de l’année, 3,8 millions d’enfants supplémentaires, dans 70 pays, seront immunisés contre la diphtérie, 14 millions contre l’hépatite B et 4,4 millions contre la fièvre jaune. Si la cause est noble, la rentabilité n’est pas oubliée, divers fonds de pension, compagnies d’assurance, banques et institutions officielles figurant parmi les principaux souscripteurs. En toute occurrence, ils sont assurés d’un retour sur investissement de 18 %. De quoi justifier le classement de l’IFFIm à la première place du Palmarès Euroweek des affaires 2006.
« Nous sommes complémentaires des agences traditionnelles. Notre singularité est d’accélérer la protection contre des maladies qui peuvent être facilement évitées », souligne Simon Wreford-Howard, son coordinateur. L’IFFIm devrait mobiliser 4 milliards de dollars d’ici à 2015 et sauver 5 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans.
