Capitaux : les privés prennent le relais

Publié le 5 juin 2007 Lecture : 1 minute.

A la Banque mondiale, la vie continue. Après Paul Wolfowitz, elle aura comme président un autre Américain, Bob Zoellick (voir page 20-21). Sous le bref règne du premier (juin 2005-juin 2007), la Banque est passée du statut de prêteur net « positif » (+ 2,5 milliards de dollars en 2005) à « négatif » (- 2,4 milliards en 2006). Cela signifie deux choses : les pays en développement lui empruntent de moins en moins et lui remboursent de plus en plus. Sa vraie mission semble s’étioler Comme celle du FMI, qui l’a précédée sur cette voie terminale : le Fonds a reçu de ses « clients » plus qu’il ne leur a versé. Le flux de ses prêts est donc négatif de 25,1 milliards de dollars en 2006 Ces chiffres, on les trouve dans le nouveau rapport Global Development Finance 2007 publié par la Banque mondiale le 29 mai (160 pages, 55 dollars). Pour Uri Dadush, qui dirige à la Banque la division Commerce et le Groupe des perspectives économiques, une nouvelle réalité émerge. « Les flux de capitaux privés dépassent désormais les flux de capitaux publics pour le financement du développement », constate-t-il. Les premiers ont atteint 647 milliards de dollars en 2006, contre 551 milliards en 2005, alors que les seconds sont négatifs (- 76 milliards, contre – 71 milliards). Cette évolution est due au fait que certains pays en développement se sont beaucoup enrichis (ils remboursent par anticipation leurs anciens prêts) alors que d’autres, les plus pauvres, continuent à dépendre exclusivement de l’aide publique.

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