BP, le retour

Publié le 5 juin 2007 Lecture : 1 minute.

Le 29 mai à Tripoli, après dix-huit mois de négociations, la compagnie British Petroleum (BP) a conclu avec la National Oil Company (NOC), la société nationale libyenne, un accord de partenariat qui met fin à un divorce de trente-trois ans. En 1974, comme toutes les majors du pétrole, BP avait été priée de plier bagage – et surtout plates-formes – sans aucune indemnisation. Par la suite, complètement isolée, la NOC avait subi de plein fouet les sanctions économiques imposées par les États-Unis, puis les Nations unies, au régime « terroriste » de Mouammar Kadhafi. Faute d’entretien de ses installations et de transferts de technologies, elle avait vu sa production passer de 3 millions à 1,5 million de barils/jour, la Libye n’occupant plus que le 3e rang africain pour le pétrole et le 4e rang pour le gaz.
Le renoncement du « Guide » au « terrorisme », suivi, en 2005, de la levée des sanctions, a permis aux compagnies occidentales – Shell, ExxonMobil, Total et aujourd’hui BP – de reprendre leurs activités dans cet immense pays au sous-sol très peu exploré qu’est la Libye. Selon Tony Hayward, patron de BP, l’accord concerne deux zones situées au nord de Ghadamès et dans le bassin de Syrte, d’une superficie totale de 54 000 km2. BP compte y réaliser une vingtaine de forages exploratoires et y dépenser 900 millions de dollars. Grâce aux investissements étrangers (7 milliards de dollars), l’objectif est de redonner à la Libye, d’ici à 2020, son rang de première puissance pétrolière du continent, avec une production de 3,5 mb/j.

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