L’aspirine est-elle sexiste ?

Publié le 4 avril 2005 Lecture : 1 minute.

L’aspirine n’a pas les mêmes effets sur les hommes et sur les femmes. Dix ans durant, une enquête a été menée aux États-Unis sur près de 40 000 femmes âgées d’au moins 45 ans. Elle a révélé que la prise d’un comprimé d’aspirine un jour sur deux avait fait baisser chez les femmes observées le risque d’un premier accident vasculaire cérébral, mais nullement celui d’une première crise cardiaque. Les résultats observés chez les hommes dans des études parallèles ont été exactement inverses : l’aspirine à faible dose a diminué les risques d’accident cardiaque, mais aurait plutôt tendance à augmenter les risques d’accident vasculaire cérébral.

Les chercheurs qui ont présenté les résultats de l’enquête à l’assemblée annuelle de l’American College of Cardiology ont reconnu qu’ils n’avaient aucune explication à ce phénomène. Quant aux conséquences pratiques, l’enquête montre que c’est pour les femmes de 65 ans et plus que l’aspirine est le plus bénéfique, même si elle augmentait légèrement les risques hémorragiques. Aux États-Unis, 345 000 femmes ont été victimes de crises cardiaques et 373 000 autres d’accidents vasculaires cérébraux en 2002. À titre de comparaison, 520 000 Américains ont eu des accidents cardiaques, et 327 000 des accidents vasculaires cérébraux.

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Les conclusions de cette nouvelle enquête ne s’appliquent pas aux hommes et aux femmes qui ont déjà été victimes d’accidents cardiaques. Il est recommandé aux uns et aux autres de faire un traitement préventif à base d’aspirine.

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