L’Algérie lance un appel d’offres pour l’exploitation des gisements non-conventionnels
L’Agence nationale de valorisation des hydrocarbures algérienne (Alnaft) a procédé à la mise en concurrence de 31 « périmètres d’hydrocarbures », le mardi 21 janvier. Près de la moitié contiennent des réserves d’hydrocarbures non-conventionnels.
Le président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), Ali Betata, a procédé officiellement au lancement d’un appel d’offres pour 31 « périmètres d’hydrocarbures », le mardi 21 janvier, rapporte l’agence de presse algérienne APS. Cet appel d’offres, annoncé au cours d’une rencontre avec la presse organisée en présence de Youcef Yousfi, ministre de l’Énergie et des Mines, et de Abdelhamid Zerguine, PDG de la compagnie pétrolière nationale algérienne, Sonatrach, porte sur l’exploration et le développement des hydrocarbures conventionnels (pétrole et gaz) et non-conventionnels. Il s’agit notamment de 17 périmètres recouvrant des hydrocarbures de schiste, dont l’extraction nécessiterait par exemple l’utilisation de la fracturation hydraulique.
Après-pétrole
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L’excédent commercial de l’Algérie s’effondre en 2013
Au cours de l’année écoulée, l’Algérie a particulièrement mis l’accent sur sa volonté d’exploiter ses gisements de gaz de schiste, officiellement estimés à 700 milliards de m3, pour se préparer à l’après pétrole et gaz conventionnels dont le déclin est annoncé dès 2025. Un certain nombre de garde-fous ont néanmoins été mis en oeuvre.
Ainsi, la nouvelle loi sur les hydrocarbures, amendée en 2013, stipule notamment que « l’exercice des activités relatives à l’exploitation des formations géologiques argileuses et/ou schisteuses imperméables ou à très faible perméabilité (gaz ou huile de schiste) utilisant les techniques de fracturation hydraulique est soumis à l’approbation du conseil des ministres ».
Production d’hydrcarbures en baisse
La mise en coucurrence de ces nouveaux périmètres de gisements d’hydrocarbures intervient après une année 2013 légèrement en baisse. La production primaire d’hydrocarbures en Algérie a été de 190 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) en 2013, en baisse de 4% par rapport à l’année précédente, a rappelé Abdelhamid Zerguine, le PDG de Sonatrach. Le pays a d’ailleurs enregistré une forte chute de son excédent commercial, causée en partie par le recul de ses exportations (composées à 96,72 % d’hydrocarbures) à 65,92 milliards de dollars, contre 71,86 milliards en 2012, soit une baisse de plus de 8 %.
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