Amitié et business

Publié le 4 avril 2005 Lecture : 2 minutes.

Vêtu de ses habits traditionnels – kurta blanc, gilet gris et de son habituel turban bleu -, arborant un large sourire et affichant une grande simplicité, Manmohan Singh a impressionné les Mauriciens lors de son séjour dans l’île, du 30 mars au 2 avril. Fidèle à une tradition de visite instaurée par ses huit prédécesseurs, le Premier ministre d’une Inde qui compte plus de 1 milliard d’habitants est venu, dix mois seulement après sa nomination, conforter les liens qui unissent son pays à Maurice, dont 60 % de la population (estimée à 1 million d’habitants) est d’origine indienne*. Manmohan Singh et Paul Bérenger, le Premier ministre mauricien, ont signé une série d’accords économiques. Ils sont notamment convenus de l’instauration de préférences commerciales, préalable au lancement d’une zone de libre-échange qui devrait doper le commerce entre les deux pays et permettre à l’Inde de mieux lutter contre la poussée des produits chinois sur le marché local. New Delhi ne fait également aucun mystère de son souhait de se servir de Maurice comme plate-forme pour pénétrer le marché de l’Afrique centrale et de l’océan Indien, Port-Louis étant membre de la SADC (South African Development Community) et de la Comesa (Common Market for Southern and Eastern Africa).
Les exportations indiennes vers Maurice se sont élevées à 203 millions de dollars pour l’exercice 2003-2004 alors que ses importations n’ont représenté que 7,5 millions de dollars. La présence des sociétés indiennes à Maurice s’est énormément diversifiée au cours des trente dernières années. À l’origine concentrée dans le domaine de l’assurance et du textile, elles sont aujourd’hui présentes dans tous les secteurs d’activité : services financiers, commerce, informatique, tourisme, manufactures, construction… Les opérateurs de la Grande Péninsule ont prévu de renforcer leurs investissements dans l’île en profitant de la zone franche et du développement des services offshore. Manmohan Singh n’est pas venu les mains vides puisque son pays a accordé un crédit de 10 millions de dollars pour l’aménagement d’un système d’égout à Baie-du-Tombeau, un faubourg de la capitale Port-Louis, et a promis d’ouvrir à Air Mauritius de nouveaux droits d’atterrissage en Inde.

* La majorité d’entre eux sont arrivés dans l’île pour travailler dans les champs de cannes à sucre après l’abolition de l’esclavage en 1835.

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