Société générale : quelle crise ?

Les filiales africaines affichent leur indépendance de gestion face à la tempête qui agite leur maison mère.

Publié le 4 février 2008 Lecture : 2 minutes.

Au siège de la Société générale de banques en Côte d’Ivoire (SGBCI), les réunions et comités de direction se succèdent au rythme de la tourmente qui secoue la maison mère en France. « Mais il n’y a aucun danger et nous allons poursuivre en 2008 notre plan de développement, assure l’administrateur-directeur général Bernard Labadens. Avant d’expliquer : nous sollicitons Paris de temps à autre et uniquement pour le financement de la campagne cacao. » Pour le reste, les prêts sont financés par les dépôts locaux. Et de ce point de vue, la SGBCI se porte plutôt bien. À la fin de l’année 2007, ses ressources se situent autour de 404 milliards de F CFA (615 millions d’euros) pour des emplois à 380 milliards de F CFA. Qui plus est, le cours de l’action SGBCI à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan n’a pas fléchi. Le marché régional semble indifférent à la panique boursière internationale. De son côté, l’administrateur-directeur général de la Société générale de banques au Sénégal (SGBS), Sandy Gillio, rappelle que sa filiale est totalement autonome de la maison mère en matière de financement. « Il n’y a aucune corrélation et nos clients n’ont aucune inquiétude. L’année 2007 a été très bonne et 2008 suivra cette tendance », conclut-il.
« La conjoncture économique du pays reste porteuse et la stratégie de croissance organique soutenue de la Société générale Maroc demeure inchangée », explique son président Jérôme Guiraud, dont l’ambition est de figurer parmi les trois premiers groupes financiers du royaume. Signe encourageant, l’agence de rating Capital Intelligence vient de rehausser les notes court et long terme de la banque qui passent respectivement de B et BB+ à A3 et BBB-. Tout va bien également à Alger, où le président de Société générale Algérie (SGA), Gérald Lacaze, a annoncé, le 30 janvier, une augmentation prochaine du capital de 2,5 milliards de dirhams (25 millions d’euros) à plus de 5 milliards. En Tunisie, l’Union internationale de banques (UIB), reprise en 2002, est sans doute dans une situation plus délicate. L’agence Deloitte avait retoqué ses comptes 2006 en raison d’un sous-provisionnement sur les créances. La fraude à Paris peut avoir des conséquences indirectes sur l’image d’un établissement qui se doit de restaurer la confiance.

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