Guinée : « Le parti d’Alpha Condé est obligé de se réinventer »

Si la date de la présidentielle n’est toujours pas connue, les premiers prétendants se sont fait connaître au sein du RPG Arc-en-ciel. Mais auront-ils l’onction d’Alpha Condé ? Souleymane Camara, jeune cadre de la formation, analyse les enjeux de cette succession.

Meeting du RPG Arc-en-ciel en 2013, à Conakry Rally of the Guinean People (RPG) party’s supporters take part in a campaign rally in Conakry on September 26, 2013, on the last campaign day for the parliamentary elections. Guineans vote on September 28 in the first parliamentary elections in the troubled west African nation in over a decade, after months of delays and a campaign plagued by deadly unrest. © CELLOU BINANI/AFP

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Publié le 10 février 2022 Lecture : 5 minutes.

Cinq mois après avoir perdu le pouvoir, le RPG Arc-en-ciel veut déjà le reconquérir. Alors même que le président Mamadi Doumbouya n’a pas encore fixé la durée de la transition, la prochaine présidentielle est dans tous les esprits. Mais qui choisir comme candidat ? L’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, vu comme le dauphin d’Alpha Condé ; l’ex-Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana ou encore l’ancien chef de la diplomatie, Ibrahima Khalil Kaba, technocrate chouchou des jeunes. Qui sera le meilleur candidat, à même d’obtenir à nouveau la confiance des Guinéens après onze années d’une gouvernance en demi-teinte ?

Coupé de sa famille politique depuis son renversement le 5 septembre dernier, et actuellement soigné à Abu Dhabi, Alpha Condé n’a pour l’heure transmis aucune consigne. Et le mode de désignation du scrutin n’est pas encore fixé. Amadou Damaro Camara et Ibrahima Kassory Fofana, qui pensent avoir le soutien de l’état-major de leur parti, prônent une désignation consensuelle tandis qu’Ibrahima Khalil Kaba préfèrerait s’en remettre à la base et organiser des primaires.

Militant du RPG Arc-en-ciel « depuis toujours », Souleymane Camara fait partie de la jeune génération du parti, convaincue de l’urgence pour la formation de se réinventer. Ancien conseiller principal de l’ex-ministre de la Communication Amara Somparé et coordinateur de la cellule de communication du gouvernement sous l’ère Alpha Condé, cet homme du sérail analyse pour Jeune Afrique les enjeux de cette bataille de succession.

Les nouvelles d’Alpha Condé sont très rares, peu de personnes sont en contact direct avec lui

Jeune Afrique : À la mi-janvier, l’ancien président a été évacué vers les Émirats arabes unis pour des raisons sanitaires. Avez-vous de ses nouvelles ?

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