Valeur ajoutée contre prix cassés
Le premier ennemi du wax est son prix. C’est sur ce terrain que s’est développée la contrefaçon, et c’est le coût de la noble matière qui a fait s’en détourner les consommateurs au profit de la friperie ou du prêt-à-porter, tous deux venus d’Europe et de Chine. Les fripes sont vendues à 1 000 F CFA la pièce en moyenne, quand la demi-pièce de wax coûte au bas mot 9 000 F CFA et doit être cousue avant d’être utilisée, un désavantage face au prêt-à-porter. L’occidentalisation du style vestimentaire milite aussi contre le pagne, moins utilisé au travail ou en soirée. Pourtant le wax fait de la résistance, en Côte d’Ivoire notamment, grâce à une nouvelle vague de stylistes qui le réintroduit partout où il avait perdu du terrain. Jean-Louis Menudier, le patron d’Uniwax, fait partie de ces passionnés. Pour lui, « le wax a des valeurs intemporelles. La femme africaine est assez coquette et a des exigences de qualité, de prestance et de beauté, que ne peuvent soutenir ni le faux, ni le prêt-à-porter, ni les tenues occidentales. » Il aimerait revenir aux temps des Ciseaux d’Or. À la fin des années 1980, ce concours a révélé nombre de stylistes africains et fait entrer le wax dans les habitudes vestimentaires modernes.
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