Valeur ajoutée contre prix cassés

Publié le 3 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

Le premier ennemi du wax est son prix. C’est sur ce terrain que s’est développée la contrefaçon, et c’est le coût de la noble matière qui a fait s’en détourner les consommateurs au profit de la friperie ou du prêt-à-porter, tous deux venus d’Europe et de Chine. Les fripes sont vendues à 1 000 F CFA la pièce en moyenne, quand la demi-pièce de wax coûte au bas mot 9 000 F CFA et doit être cousue avant d’être utilisée, un désavantage face au prêt-à-porter. L’occidentalisation du style vestimentaire milite aussi contre le pagne, moins utilisé au travail ou en soirée. Pourtant le wax fait de la résistance, en Côte d’Ivoire notamment, grâce à une nouvelle vague de stylistes qui le réintroduit partout où il avait perdu du terrain. Jean-Louis Menudier, le patron d’Uniwax, fait partie de ces passionnés. Pour lui, « le wax a des valeurs intemporelles. La femme africaine est assez coquette et a des exigences de qualité, de prestance et de beauté, que ne peuvent soutenir ni le faux, ni le prêt-à-porter, ni les tenues occidentales. » Il aimerait revenir aux temps des Ciseaux d’Or. À la fin des années 1980, ce concours a révélé nombre de stylistes africains et fait entrer le wax dans les habitudes vestimentaires modernes.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires