Visite à Tunis d’Emmanuel Moulin, directeur du Trésor français : le vrai du faux

La visite de travail effectuée en Tunisie par celui qui est aussi président du Club de Paris a suscité de nombreuses spéculations. Jeune Afrique démêle le vrai du faux.

Emmanuel Moulin, directeur du Trésor français et président du Club de Paris. © Eric TSCHAEN/REA.

Publié le 12 février 2022 Lecture : 3 minutes.

Des caisses vides, des fins de mois difficiles à boucler, une loi de finances 2022 élaborée sur des projections déjà dépassées, une inflation de plus de 6 %, une dette publique qui plombe le budget de l’État… Autant d’indicateurs de la déliquescence économique dans laquelle est plongée la Tunisie. Déjà, les comparaisons avec le Liban ou la Grèce affleurent sur toutes les lèvres.

Joseph Borrell, chef de la diplomatie européenne donne le ton à quelques jours du sommet UE-UA en souhaitant « vivement un retour à la normalité démocratique ». Il propose ainsi aux États-membres de l’UE de suspendre l’aide macro-financière à la Tunisie. Une position qui handicaperait lourdement la Tunisie, dont l’UE est le premier partenaire, et qui entame avec le FMI le 14 février les discussions préalables aux négociations pour un plan d’aide.

Les économistes alertent depuis plusieurs années sur le risque que la Tunisie n’ait d’autre choix que de se présenter devant le Club de Paris pour échelonner sa dette, moyennant l’application de contraintes économiques et financières qui lui seront imposées par les vingt pays partenaires du club. Une perspective qui hante la population.

Quand les médias apprennent, le 2 février, qu’Emmanuel Moulin, directeur général du Trésor français et président du Club de Paris, accompagné de Magali Cesana, cheffe du service des affaires bilatérales et de l’internationalisation des entreprises du Trésor, a longuement rencontré, le 31 janvier, la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane Abassi, et certains économistes, ils ignorent que les autorités tunisiennes avaient sollicité l’expertise française en matière de réformes.

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