Mali : ce que l’on sait de l’audio attribué à Alassane Ouattara et Boubou Cissé
Une conversation téléphonique non authentifiée, attribuée au président ivoirien et à l’ex-Premier ministre malien, agite la scène politique et judiciaire malienne. On y entend deux hommes échanger sur la position « intenable » du gouvernement de Bamako.
![](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1256,height=628,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2022/02/11/jad20220211-ass-mali-bouboucisse-1256x628-1644598799.jpg)
Dr. Boubou Cissé, alors ministre malien de l’Économie et des Finances, dans son bureau à Bamako (Mali), le 8 juin 2016. © Sylvain Cherkaoui pour JA
D’Abidjan à Bamako, un enregistrement audio de près de cinq minutes, dont il n’est pour l’heure pas possible d’affirmer l’authenticité, agite les cercles politiques. Il est présenté comme une conversation téléphonique entre le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, et le Malien Boubou Cissé, qui fut Premier ministre sous Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). L’échange aurait eu lieu peu avant le sommet de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) du 3 février.
Diffusé via la messagerie Whatsapp ce 11 février, l’audio laisse entendre deux hommes qui échangent sur les autorités maliennes de transition et la situation économique du pays. La discussion est d’abord chaleureuse, conformément à la relation d’amitié que l’on prête à Ouattara et Cissé, puis laisse place à une analyse sur la situation économique et politique malienne.
« Difficile de tenir »
« Malgré tout ce qu’ils veulent faire croire, la situation reste très difficile pour eux », commence une voix présentée comme celle de Boubou Cissé. « Eux », ce sont les actuels dirigeants du Mali, qui, selon l’ancien chef de gouvernement, seraient dans une situation intenable du fait de la pression financière, une allusion aux sanctions économiques prises par la Cedeao contre le Mali en janvier. « Ce sera extrêmement difficile de tenir encore trois quatre semaines financièrement, poursuit-il. La pression est réelle, les prix ont flambé, il est difficile aujourd’hui de se procurer du riz, du sucre, du ciment à un prix normal. »
« Ils sont tombés sur la tête »
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
![Image](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=137,height=137,fit=cover/build/2023/images/poool-illustration.png)
Les plus lus
- Au Gabon, bars et discothèques peinent encore à passer la nuit
- Photographie : 1904, l’horreur de la colonisation du Congo dans l’objectif de la missionnaire Alice Seeley Harris
- Au Cameroun, Paul Biya proroge le mandat des députés et conseillers municipaux
- « Ma mère me dit : “Quitte ce pays de racistes” », les Africains de France face à la montée du RN
- Achille Mbembe : « En France, la parole raciste a cessé d’être considérée comme scandaleuse »