Kouchner et Israël

Publié le 3 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

On dit parfois que Bernard Kouchner est, dans l’histoire de France, « le premier juif ministre des Affaires étrangères ». Selon la loi rabbinique, c’est inexact : ses grands-parents sont morts à Auschwitz, mais il est de père juif et de mère protestante.
Kouchner est fier du rapprochement intervenu entre la France et Israël depuis l’élection de Sarkozy, et jure que ce changement n’est pas de pure forme. « Notre pays ne fera aucun compromis sur la sécurité d’Israël, dit-il. Notre engagement s’enracine dans une dynamique qui va au-delà du cadre des relations politiques. » Pendant quarante ans, la diplomatie française a été pro-arabe et antiaméricaine. Le mot d’ordre est désormais de travailler avec les Américains et non contre eux. Les diplomates israéliens ont bien perçu un « changement important » dans les relations avec la France, mais pas de bouleversement. « Paris reste favorable à un retour d’Israël à ses frontières de 1967, commente l’un d’eux, mais une période de relations étroites s’est ouverte. Quand il y a des désaccords, ils surviennent entre alliés qui se consultent. »
C’est justement parce qu’il se sent « de la famille » que Kouchner estime avoir le droit de critiquer Israël. Lorsque, il y a peu, son « ami personnel », le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak, a manifesté « respect et admiration envers les colons, fussent-ils illégaux », il a immédiatement demandé un gel des constructions dans les colonies, qui, à ses yeux, constituent « le principal obstacle à la paix ». Au journal palestinien Al-Ayyam, il a précisé que « rien ne justifie le développement des colonies » qui ne fait qu’« accroître le sentiment d’injustice et l’insécurité ».

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