Hajouj et la raison d’État
Depuis que les Pays-Bas lui ont signifié leur refus de lui accorder la nationalité néerlandaise, Ashraf Hajouj, le médecin d’origine palestinienne détenu huit ans en Libye avec les infirmières bulgares, ne cache pas sa déception. Le praticien espérait être soutenu par l’Union européenne dans sa démarche juridique visant à prouver son innocence et celle de ses ex-codétenues. L’homme envisage en effet de déposer une plainte auprès de l’ONU contre le régime de Tripoli, qu’il accuse de l’avoir torturé et injustement emprisonné pendant huit ans. Son amertume est d’autant plus vive que La Haye lui avait laissé entendre, au moment de sa libération, en juillet dernier, qu’elle était prête à examiner favorablement sa demande de naturalisation (ses parents vivent aux Pays-Bas depuis 2005). Un refus justifié par le fait que Hajouj est déjà titulaire de la nationalité bulgare, mais Lisebeth Zegveld, son avocate, avance une autre raison : les Pays-Bas ne veulent pas se mettre à dos le colonel Kadhafi. En août dernier, un responsable du ministère néerlandais des Affaires étrangères avait tenté de convaincre Hajouj d’abandonner sa plainte en lui expliquant qu’elle risquait de mettre en danger « certaines personnes ».
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