Ceux qui progressent… et les autres
Publié le 3 décembre 2007 Lecture : 1 minute.
Rendu public simultanément, le 27 novembre, à Brasília et à Abuja, le Rapport mondial sur le développement humain 2007-2008*, rédigé par des experts indépendants à l’initiative du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), analyse les progrès réalisés en ce domaine, depuis plus de trente ans, dans les 177 pays étudiés.
L’objectif est de mesurer le niveau de vie en fonction de critères qui ne se limitent pas au revenu par habitant, cher à la Banque mondiale et au FMI. Pour cela, un Indice de développement humain (IDH) a été mis au point en 1990. Il comporte trois niveaux – faible (0 à 0,499), moyen (de 0,5 à 0,799) et élevé (de 0,8 à 1) – et prend en compte trois indicateurs : 1. l’espérance de vie à la naissance ; 2. les taux d’alphabétisation des adultes et de scolarisation dans les trois cycles d’enseignement ; 3. le revenu.
Dans le classement 2007, 28 pays obtiennent une note comprise entre 0,9 et 1. Les premiers ex-aequo sont l’Islande et la Norvège (0,968). La France est 10e (0,952), les États-Unis 12e (0,951), le Royaume-Uni 16e (0,946) et Singapour 25e (0,922). Les Seychelles apparaissent quant à elles en 50e position (0,843), devant la Libye (56e, 0,818) et Maurice (65e, 0,804). Ce sont les seuls africains à figurer dans le groupe des 70 « pays à développement humain élevé ».
Près de la moitié de l’humanité – 85 pays, dont 26 africains – se situe dans la catégorie intermédiaire. La catégorie « développement faible » ne compte, hélas, que des pays subsahariens (22), deux autres (Liberia et Somalie) n’ayant pu être classés, faute de statistiques.
En trente ans, deux africains sont passés d’un IDH moyen à un IDH élevé : Maurice et la Libye. La Tunisie (0,766) est à la veille de franchir le cap, tandis que le Sénégal (0,499) devrait passer dès 2008 de « faible » à « moyen ». Ces rares progrès n’occultent pas le fait que trois Africains sur cinq vivent dans la précarité. La proportion est de 90 % en Afrique occidentale et de 80 % en Afrique centrale.
* Éditions La Découverte (France), 400 p., 32 euros.
