Wolfowitz lance le plan A
Publié le 3 novembre 2003 Lecture : 1 minute.
Reconstruire les forces de sécurité irakiennes afin que les troupes américaines puissent
quitter le pays au plus vite : tel est l’objectif du Plan A défini par le secrétaire adjoint à la Défense, Paul Wolfowitz. Pour ce faire, ce dernier veut mettre sur pied cinq forces de sécurité nationales : une nouvelle armée de quarante mille hommes d’ici à l’été prochain ; une police requinquée ; des gardes-frontières ; un service de protection des oléoducs et autres infrastructures ; et un Corps de défense civil de 22 000 hommes.
Le seul moyen d’atteindre rapidement cet objectif est de recruter parmi les conscrits de l’ex-armée irakienne. « Nous allons enrôler d’anciens soldats, a déclaré Wolfowitz, à condition qu’ils n’aient aucun antécédent, ce qui est, je crois, le cas de la majorité d’entre eux. » Et le secrétaire adjoint à la Défense de rappeler que les Irakiens
constituent, avec plus de 80 000 hommes, le deuxième contributeur de la force multinationale dirigée par les Américains. Quatre-vingt-deux Irakiens ont même été tués en combattant aux côtés des GI’s depuis le 1er juin, précise celui que beaucoup considèrent comme le théoricien de la guerre en Irak.
Wolfowitz reconnaît que, malgré le feu vert d’Ankara, le déploiement de troupes turques présente, pour l’instant, trop de risques en raison de la forte opposition des Irakiens. Pour lui, l’essentiel est que la Turquie ait proposé d’envoyer des soldats.
En marchant, samedi 25 octobre, dans les rues de Kirkouk, le secrétaire adjoint à la Défense paraissait triomphant. En dépit des nombreuses attaques dont les soldats américains ont fait l’objet dans cette ville du nord de l’Irak, Wolfowitz a ôté son casque militaire et salué une population médusée. Il a ensuite déclaré devant une assemblée de religieux arabes, kurdes et turkmènes : « Nous devons unir nos forces. Nous ne pouvons rien faire à votre place et vous ne pouvez rien faire sans nous. » Reste désormais à définir un Plan B
