Nigeria

Publié le 3 novembre 2003 Lecture : 1 minute.

On a vu le président Olusegun Obasanjo jouer les premiers rôles au Liberia. Avec un réel succès. Premier à dépêcher des soldats sur place, il n’a pas hésité à offrir l’asile à Charles Taylor, le dictateur déchu, en dépit de l’hostilité d’une bonne partie de son opinion. Les réticences de la Banque mondiale et de nombreux observateurs étrangers ne l’ont pas davantage empêché de dépenser plus de 300 millions de dollars pour la construction d’un complexe sportif à l’occasion des VIIIes jeux Africains (Abuja, 4-18 octobre). Bref, le président nigérian, officiellement investi pour un second mandat le
29 mai dernier, ne ménage pas ses efforts pour redorer l’image de son pays que, dans les années 1990, le dictateur Sani Abacha s’était employé à ternir et réaffirmer son leadership continental. Il s’apprête d’ailleurs à accueillir, du 5 au 8 décembre, les chefs d’État et de gouvernement des cinquante-quatre pays membres du Commonwealth.
Sur le plan intérieur, la situation est autrement délicate. Il y a quelques jours, Obasanjo s’en est, par exemple, vertement pris aux leaders syndicaux, très remontés contre la énième tentative des autorités de laisser filer le prix des produits pétroliers, qu’il a froidement accusés de chercher à constituer un gouvernement parallèle ! En définitive, c’est sur sa capacité à relancer la machine économique, à lutter contre la corruption et à démocratiser la vie politique qu’il devrait être jugé. Où en estil, de ce point de vue ?

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