Cameroun : Paul Biya va-t-il faire tomber des têtes ?
Maintenant que la parenthèse de la CAN est refermée, tous les regards sont tournés vers le chef de l’État. Sur son bureau, les conclusions de plusieurs enquêtes ouvertes à la suite d’accusations de malversation et de corruption. Fidèle à lui-même, Biya prend son temps. Rien ne se fera sans son accord.
Cameroun : après la fête
Si les Lions indomptables n’ont pas remporté la Coupe d’Afrique des nations (CAN), organisée à domicile, l’évènement a été salué comme un succès. Cette page tournée, les réalités politiques et économiques reprennent le pas dans un pays qui reste confronté à de nombreux défis.
Il a suffi d’un tir au but raté pour tout gâcher. La « CAN sucrée » des supporteurs camerounais a viré à l’aigre-doux, tandis que le ballon maladroitement frappé par le Lion indomptable Clinton Njié finissait sa trajectoire dans les tribunes flambant neuves du stade d’Olembé à Yaoundé. Ainsi le Cameroun venait de perdre en demi-finale la Coupe d’Afrique des nations, organisée sur son propre sol. S’ils l’ont mal pris, les amateurs du ballon rond n’ont pas fait de vagues. Fini les rêves de victoire. Fini la trêve politique et l’union sacrée à laquelle même l’opposant radical, Maurice Kamto, avait souscrit pour, justifiait-il, réserver le meilleur accueil aux étrangers séjournant en terre camerounaise pour la compétition.
« Des têtes doivent tomber »
La CAN s’étant achevée, le temps n’est plus à la fête. Place à celui de la reddition des comptes. Tous les regards sont tournés vers Etoudi, où le président Paul Biya concentre tous les pouvoirs. Celui d’ordonner les enquêtes des contrôleurs d’État, des fins limiers du Tribunal criminel spécial, de la Cour des comptes, de la Commission nationale anticorruption (Conac), de l’Agence nationale d’investigation financière (Anif) et de bien d’autres entités publiques spécialisées dans la lutte contre les détournements de deniers publics et autres infractions similaires.
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Cameroun : après la fête
Si les Lions indomptables n’ont pas remporté la Coupe d’Afrique des nations (CAN), organisée à domicile, l’évènement a été salué comme un succès. Cette page tournée, les réalités politiques et économiques reprennent le pas dans un pays qui reste confronté à de nombreux défis.
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