Liaisons chinoises
Publié le 3 novembre 2003 Lecture : 2 minutes.
Lentement, mais sûrement, Huawei, l’équipementier chinois de télécommunications, est en train de se faire une place au soleil parmi les fournisseurs des opérateurs en Algérie et en Tunisie. Son dernier contrat, remporté le 25 octobre avec Tunisie Telecom, porte sur la fourniture, l’installation et la mise en service de systèmes de commutation. Le financement, de l’ordre de 23 millions de dinars (environ 16 millions d’euros), est accordé par Exim Bank of China. Ce contrat permet à Tunisie Telecom de diversifier ses fournisseurs, qui sont habituellement Alcatel, Siemens, Ericsson et, dans une moindre mesure, Marconi. Pour Huawei, c’est le premier contrat important signé en Tunisie. Malgré l’ouverture, en 1999, à Tunis, d’un bureau de représentation chargé de couvrir le Maghreb, l’équipementier chinois n’y avait, jusque-là, remporté que de petits contrats : un réseau pour 10 000 lignes de téléphonie mobile GSM dans la région de Kasserine et un réseau de faisceaux hertziens pour raccorder l’île tunisienne de La Galite au réseau national. Huawei était également sur le point de réaliser le réseau d’Orascom Tunisie en 2002, mais Siemens et Alcatel ont finalement repris le dessus.
L’équipementier a eu plus de succès en Algérie. À son actif figure la réalisation, pour Algérie Telecom, du projet pilote de commutation d’Alger et du réseau GSM dans l’est du pays. Mais aussi les backbones et réseaux de transmission pour la compagnie pétrolière Sonatrach et pour le distributeur de gaz Sonelgaz.
Jusque-là considéré comme un outsider sur le plan international, Huawei, première société chinoise de télécoms, est devenu un groupe avec qui il faudra compter. De l’avis des professionnels, sa maîtrise des technologies est égale à celle des européens. Ses exportations vers une quarantaine de pays se sont élevées, en 2001, à 3,1 milliards de dollars et représentent plus du tiers de ses ventes totales.
La Chine dispose du premier réseau téléphonique mondial en termes de capacité. En 2002, elle affichait 200 millions de lignes fixes et 185 millions d’abonnés au téléphone mobile. Le taux de pénétration téléphonique y est de 32 %.
