Ingérence économique
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Jong-wook Lee, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a invité les grands argentiers de quarante pays à faible revenu à rencontrer les responsables du développement à Genève, les 29 et 30 octobre, afin de faire le point sur les financements accordés à la santé. En 2001, la commission Macroéconomie et Santé de l’OMS avait recommandé aux donateurs de porter leur aide, alors de 6,1 milliards de dollars, à 27 milliards de dollars d’ici à 2007 et demandé aux pays en développement (PED) d’augmenter la part budgétaire consacrée aux questions sanitaires. Deux ans plus tard, l’aide totale est passée à 7,7 milliards de dollars, une augmentation essentiellement destinée à la lutte contre le sida. Pour tenter d’atteindre l’objectif fixé par la commission, il convient donc d’établir « des schémas nationaux spécifiques ». Objectif, pour les PED : s’appuyer sur leurs ressources et sur l’aide internationale pour renforcer les moyens consacrés à la santé. Mais aussi affecter une partie de l’allègement de la dette aux systèmes sanitaires. Cette ambition nécessite une étroite collaboration entre les ministères des Finances et de la Santé. Cette incursion de l’agence onusienne dans le budget des États est une petite révolution. Qui fait définitivement de la santé la condition sine qua non du développement.
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