Sécheresse au Maroc : la stratégie des grands barrages mise en cause

Face aux nombreux rapports alarmants sur la sécheresse qui laissent présager de graves conséquences économiques pour le royaume, le gouvernement a bien tenté de rassurer. Mais il peine à convaincre.

Le barrage Abdelmoumen, dans la région de Souss-Massa, à 60 km d’Agadir. © FADEL SENNA/AFP

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Publié le 15 février 2022 Lecture : 5 minutes.

Le chiffre est pour le moins anxiogène : selon le ministère de l’Eau, les grands barrages du pays sont remplis à 33 % seulement de leur capacité en ce mois de février. C’est la conséquence d’un déficit pluviométrique majeur qui s’est fatalement répercuté sur les réserves hydriques du pays.

Mais cette situation conjoncturelle est aggravée par une série de problèmes structurels pointés par les spécialistes de la gestion hydrique. « Certes, le Maroc, du fait de sa position géographique, est très mal doté en ressources hydriques.

Le Maroc sera dans les prochaines années exposé à des épisodes de plus en plus réguliers de sécheresse

Mais on constate que ce phénomène de sécheresse est de plus en plus fréquent et d’une intensité de plus en plus forte au fil des ans », note le professeur Najib Akesbi, économiste, enseignant-chercheur passé par l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II.

Stress hydrique structurel

Au Maroc, 88 % de l’eau est exploitée par le secteur agricole, l’un des principaux moteurs de l’économie nationale. Autant dire que l’enjeu est crucial pour le royaume. Avec un potentiel de ressources en eau évalué à 2 milliards de m3 (soit 700 m3 par habitant et par an), le royaume se trouve dans une « situation de stress hydrique structurel ».

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