Ce que Kufuor et Obasanjo ont obtenu

Publié le 31 octobre 2003 Lecture : 1 minute.

Après avoir successivement reçu, au cours des derniers jours, la plupart des acteurs de la crise ivoirienne (Laurent Gbagbo, Seydou Diarra, Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara, Guillaume Soro et quelques autres), John Kufuor et Olusegun Obasanjo, les chefs d’État ghanéen et nigérian (le premier préside par ailleurs la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), se sont rendus le 30 octobre à Abidjan où ils ont fait avec le président ivoirien le bilan de ces entretiens.
Ils ont tenté de convaincre leur interlocuteur de faire des concessions de manière à faire sauter le verrou qui bloque l’action du gouvernement de réconciliation nationale et a conduit les ex-rebelles à boycotter les réunions du Conseil des ministres depuis plus d’un mois. Bien entendu, il s’agissait de faire en sorte qu’aucun des protagonistes du conflit ne perde la face…
C’est ainsi que Gbagbo ne reviendrait pas sur la nomination des ministres de la Défense et de la Sécurité, contrairement à ce qu’exigent les Forces nouvelles. En revanche, il pourrait laisser quelque liberté – il a déjà commencé – aux ministres dans le choix des hauts fonctionnaires relevant de leurs départements, notamment à la radiotélévision nationale. Et il pourrait accepter de déléguer davantage de pouvoir à son Premier ministre Seydou Diarra. En toute occurrence, le processus ne devra pas aller au-delà de l’échéance prévue dans les accords de Marcoussis : la présidentielle de 2005. L’hypothèse, un moment évoquée, d’organiser un conclave dans la capitale ghanéenne (Accra III) restera vraisemblablement lettre morte, le risque étant grand de voir d’autres difficultés naître au cours d’une telle rencontre.

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