RDC – François Beya : de Kabila à Tshisekedi, l’histoire d’une chute retentissante
Interpellé le 5 février, le conseiller sécurité du président est soupçonné d’atteinte à la sureté de l’État. Une accusation gravissime pour un homme réputé intouchable qui, depuis Mobutu, avait su naviguer au cœur du pouvoir.
La journée est déjà bien avancée, mais François Beya sort tout juste de la douche. A-t-il choisi de prendre son temps, en ce début de week-end, ou la chaleur de ce mois de février l’a-t-elle convaincu de repasser par la salle de bain ? Il est en tout cas plus de 13h quand des hommes tambourinent à la porte de sa résidence du quartier de La Gombe, à Kinshasa.
Le vacarme le prend au dépourvu. Il s’habille à la hâte tandis que des agents de l’Agence nationale de renseignements (ANR) investissent les lieux. Ses téléphones lui sont confisqués, celui de sa femme aussi. Le patron de l’ANR, Jean-Hervé Mbelu Biosha, présente à François Beya une lettre lui intimant de le suivre. En dépit de son insistance, son épouse ne pourra en lire le contenu. Nous sommes le samedi 5 février. Dans quelques heures, le Cameroun et le Burkina s’affronteront pour la troisième place de la Coupe d’Afrique des nations et, à Kinshasa, l’étau vient brutalement de se resserrer autour du conseiller sécurité du chef de l’État.
« Tshisekedi a autorisé cette arrestation »
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