Panne sèche ?

Publié le 3 octobre 2005 Lecture : 1 minute.

Quand les réserves pétrolières mondiales commenceront-elles à s’épuiser ? Quand la production atteindra-t-elle son point culminant pour entrer en phase de déclin ? Les réponses des experts divergent. Mais une chose est sûre : la demande croît à un rythme incroyablement rapide. En 2002, la consommation mondiale de pétrole était de 79 millions de barils par jour (b/j). En 2003, elle s’est élevée à 82,5 millions de b/j. Et l’an dernier, elle a atteint 84,5 millions b/j, en grande partie à cause de la révolution industrielle chinoise.
Une publicité pour Chevron affirme : « Il nous a fallu cent vingt-cinq ans pour consommer 1 000 milliards de barils. Trente ans suffiront pour consommer 1 000 autres milliards. » Déclaration pour le moins ahurissante, des experts soutenant que les réserves ne recèlent pas plus de 1 000 milliards de barils.
« Certains estiment que dans vingt ans la consommation de pétrole aura augmenté de 40 %. Mais, en même temps, une grande partie des champs de pétrole et de gaz auront vieilli », déclare David O’Reilly, président de Chevron. Par « auront vieilli », entendez « se seront épuisés » ; précisons aussi que les projections d’un baril à plus de 100 dollars, dans un avenir proche, deviennent monnaie courante.
Contrairement à ce qui s’est produit en 1973, la hausse actuelle des prix ne résulte ni d’une guerre ni d’un boycottage. C’est la conséquence de la combinaison d’une demande forte et de réserves insuffisantes, équilibre fragile qu’un ouragan peut trop facilement chambouler. Et si l’économie mondiale a jusqu’à présent remarquablement bien résisté, elle commence inévitablement à s’essouffler.

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