L’homme qui fait peur à la France

Publié le 3 octobre 2005 Lecture : 1 minute.

La menace terroriste en France a désormais un nom et un visage : ceux de l’Algérien Abdelmalek Droukdal, alias Abou Mossab Abdelwadoud, patron du GSPC, un mouvement islamiste armé apparu en 1998. Droukdal en est l’émir depuis juin 2004. Les preuves de sa collusion avec al-Qaïda ont été établies par la découverte, en septembre 2004 à Ramadi, fief de l’insurrection irakienne, d’une lettre adressée à Abou Moussab al-Zarqaoui dans laquelle Droukdal conseille à « son frère de combat » de s’attaquer aux intérêts français. Dans cet objectif, il se déclare prêt à mettre ses réseaux à la disposition d’al-Qaïda.
Né en 1971 à Meftah, dans la banlieue est d’Alger, cet ancien étudiant en physique-chimie à l’université de Bab Ezzouar rejoint le FIS en 1989 et contribue à la création d’une association islamiste de jeunes baptisée al-Fityan. Il participe aux « colonies de vacances » du FIS – en réalité, des camps d’entraînement paramilitaire – et s’y initie au maniement des explosifs. Grâce à ses connaissances en chimie, il devient l’un des artificiers des GIA, qu’il rejoint dès 1992 mais quitte six ans plus tard pour intégrer le GSPC.
Il gravit rapidement les échelons de l’organisation et, en novembre 2003, est nommé chef d’Ahl el Hal ouel Akd, que l’on pourrait traduire par « les gens de la solution et de la décision », une sorte de Politburo du GSPC. En juin 2004, après la mort de Nabil Sahraoui, il accède à la direction de l’organisation, que convoitait également Abdelhamid Saadaoui, l’ancien bras droit de Hassan Hattab. Il incarne la ligne dure au sein des salafistes algériens.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires