Délocalisation : la R & D aussi

Publié le 3 octobre 2005 Lecture : 1 minute.

Le fait n’est pas nouveau : selon un rapport de la Cnuced paru le 29 septembre, les multinationales ne délocalisent plus seulement leurs centres de production mais aussi leurs activités de recherche et développement (R & D). Rien qu’entre 1995 et 2003, la part des activités de R & D réalisées à l’étranger par des grandes entreprises suédoises est passée de 22 % à 43 %. Ce qu’il y a de nouveau, c’est que ces délocalisations se font désormais de plus en plus dans des pays en voie de développement (PVD). En 2002, 10 % des activités de R & D réalisées à l’étranger par des entreprises établies aux États-Unis ont été menées dans des PVD asiatiques, contre 3 % en 1994. En Chine, le nombre de centres de R & D appartenant à des entreprises étrangères est passé de 0 à 700 en 10 ans. En Inde, General Electric emploie 2 400 personnes dans la R & D. Plus de 100 multinationales ont créé des laboratoires à Singapour. En regard d’une Asie dominatrice dans le classement des destinations (9 sur 33), l’Afrique fait pâle figure : seuls 3 pays, le Maroc, la Tunisie et l’Afrique du Sud, sont cités. Les dépenses en R & D sont considérables : en 2003, Ford, Pfizer, DaimlerChrysler, Siemens, Toyota et General Motors y ont consacré 5 milliards de dollars chacun. En 2002, les multinationales étaient à l’origine de la moitié des 677 milliards de dollars investis dans la R & D à l’échelle mondiale.

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