Quête en sous-sol
Managem s’est intéressé au sud du Sahara dès la fin des années 1980. Premier groupe minier privé en Afrique du Nord, la filiale du géant marocain ONA commence par exploiter l’or en Guinée-Conakry et au Niger. Elle devient actionnaire majoritaire de la Société d’exploitation minière d’Afrique de l’Ouest (Semafo) et produit, au début des années 2000, jusqu’à 60 000 onces d’or par an en Guinée et près de 100 000 au Niger. Un projet est à l’étude au Burkina.
Fin 2005, le groupe change de stratégie et se retire de la Semafo, dont elle ne possède plus que 7 % du capital aujourd’hui. Il se lance alors à la conquête d’autres marchés. Au Gabon, où il détient aujourd’hui 54 % de Ressources Golden Gram (RGG), il mène une étude de faisabilité pour un projet aurifère dont la production pourrait atteindre 1,5 tonne par an. En RD Congo, Managem est associé à la société congolaise Costamin pour l’exploitation d’une mine de cobalt au Katanga. Le groupe détient, en outre, des permis d’exploration aurifère au Congo-Brazzaville, au Mali, en Mauritanie et est en passe d’en acquérir un au Soudan.
Pour le moment, l’Afrique subsaharienne ne génère pas de recettes pour Managem, qui en est soit au stade de l’exploration, soit à celui de l’étude de faisabilité. Mais à partir de 2009, le site gabonais devrait commencer à dégager des revenus. Idéalement, le sud du Sahara devrait représenter, à terme, 30 % du chiffre d’affaires, qui s’élève en 2006 à 1,6 milliard de dirhams (142 millions d’euros).
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