Racisme : « Il ne suffit pas de se déclarer universaliste »

« Diversité : une hypocrisie française » (6/7). L’universitaire Maboula Soumahoro travaille sur les minorités en France et aux États-Unis. Si elle juge que la discrimination positive n’est pas une solution parfaite, le modèle universaliste brandi par les Français est loin de favoriser l’intégration. Entretien.

Maboula Soumahoro. © MONTAGE JA : PATRICIA KHAN

Clarisse

Publié le 5 mars 2022 Lecture : 6 minutes.

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Diversité, une hypocrisie française

Contrairement aux fantasmes de la nouvelle doxa populiste, non seulement la part des étrangers et des citoyens issus de l’immigration dans la population française est loin d’être élevée, mais leur représentativité ne correspond même pas à leur poids. État des lieux.

Sommaire

Jeune Afrique : Les Français d’origine africaine font-ils partie intégrante de la société française ?

Maboula Soumahoro : Il y a une intégration de fait des Français d’origine africaine dans l’Hexagone : ils y vivent et y accèdent à des emplois… Mais il n’existe toujours pas de réelle volonté politique de promouvoir ou de valoriser cette diversité. En effet, en dépit des avancées enregistrées au cours des trente dernières années — où on a pu installer dans le débat public les questions de discriminations, de diversité ou du racisme –, les modalités et les termes de ce débat sont toujours aussi tronqués tant ces sujets demeurent sensibles. Résultats, les seules mesures adoptées en faveur des Français issus de la diversité sont purement symboliques, comme les nominations et les promotions de quelques personnalités isolées.

Vous parlez de racisme. Y a-t-il un lien entre le racisme et ce plafond de verre auquel les Français d’origine africaine peuvent se trouver confrontés dans leur parcours professionnel ?

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