RDC : bras de fer entre la Ceni et le gouvernement autour du financement des élections

Le gouvernement et la commission électorale ont multiplié les prises de paroles contradictoires concernant les fonds destinés à l’organisation des scrutins. À deux ans de la date prévue, le spectre d’un glissement semble loin d’être dissipé.

Denis Kadima, le président de la Commission électorale nationale indépendante. © DR

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Publié le 18 février 2022 Lecture : 3 minutes.

Faut-il déjà craindre un report des élections censées se tenir en 2023 ? La question pourrait, à deux ans de l’échéance, paraître prématurée, mais les récentes déclarations du gouvernement comme de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) invitent à la prudence. Lors d’une interview à la radio Top Congo, le 12 février, Denis Kadima, le président de la Ceni, a en effet émis les mêmes réserves que lors de la présentation de sa feuille de route le 3 février dernier – séquence qui n’avait pas franchement rassuré ceux qui doutent que les futurs scrutins puissent se tenir dans les délais.

« Pas un seul centime »

S’il a affirmé que le glissement « n’était pas une option », il a aussi appelé les différentes parties prenantes à « faire leur part », précisant que si les élections ne se tenaient pas dans les délais constitutionnels, « le gouvernement [serait] l’un des responsables majeurs de ce retard ». Parmi les obstacles mentionnés figure notamment la question du financement des futurs scrutins. À en croire Denis Kadima, la Ceni n’aurait pas encore « reçu un seul centime ».

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