Disparition d’un homme de l’ombre

Publié le 4 septembre 2007 Lecture : 1 minute.

Il était l’un des hommes les plus secrets du régime algérien à tel point qu’il n’existe qu’une seule et unique photo de lui. Le général-major Smaïn Lamari, 66 ans, est décédé d’une crise cardiaque, le 27 août, à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja, à Alger.
Numéro deux du Département de la sécurité et du renseignement (DRS), le contre-espionnage algérien, Lamari était entré dans l’armée en septembre 1958, quatre ans avant l’indépendance. Fils d’un chauffeur de taxi de la région de Médéa, c’est en 1992 qu’il avait été promu au poste de directeur de la centrale, au lendemain de la démission du président Chadli Bendjedid.
Proche collaborateur du patron du DRS, le général Mohamed Médiene, dit « Toufik », professionnel du renseignement versé dans l’opérationnel, Smaïn Lamari a été au cur de la lutte contre le terrorisme islamiste, qui a fait plus de 100 000 victimes dans les années 1990.
Homme de réseaux comptant de nombreux amis au sein des services français, Lamari fut notamment chargé de mener, à partir de 1997, des négociations secrètes avec les responsables de l’Armée islamique du salut (AIS) pour les amener à déposer les armes. C’est d’ailleurs sa signature qui figure à côté de celle de Madani Mezrag, le chef de l’AIS, dans le fameux document en dix points scellant la reddition de cette organisation terroriste, en 1999, l’année où il fut promu au rang de général-major. Gravement malade depuis quelques années, Lamari n’en a pas moins continué à exercer, jusqu’au bout, ses fonctions au sein du DRS. Il faisait partie du dernier carré de la génération de militaires issus de la guerre d’indépendance.

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