Départ de Barkhane : « C’est aux Maliens d’assumer leurs responsabilités »
Après neuf ans d’intervention au Mali, les forces militaires françaises plient bagage dans un contexte de fortes tensions entre Paris et Bamako. Mais Barkhane n’est pas un échec, assure le porte-parole de l’état-major français. Il répond aux questions de Jeune Afrique.
Deux mille quatre cents hommes et les équipements de trois bases. Annoncé le 17 février par le président français Emmanuel Macron, le désengagement des troupes françaises du Mali représentera un défi logistique important.
Partir oui, mais comment ? Et surtout, pour aller où ? Alors que la France répète sa volonté de poursuivre sa lutte contre les groupes armés terroristes au Sahel, un redéploiement des effectifs n’est pas à l’ordre du jour, assure-t-on du côté de l’État-major des armées (EMA) françaises.
Son porte-parole, le colonel Pascal Ianni, détaille pour Jeune Afrique les modalités de ce désengagement et l’avenir du dispositif militaire français dans la région. Il fait également le bilan de neuf années d’une opération extérieure dont la fin, précipitée par les difficiles relations entre Paris et Bamako, est considérée par beaucoup comme l’aveu d’un échec.
Jeune Afrique : Avec le départ des troupes françaises, annoncé dans un contexte de fortes tensions politiques entre Paris et Bamako, considérez-vous que la mission militaire française au Mali est un échec ?
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