Moez Limayem

Président de l’Association information et management (AIM)

Publié le 4 juillet 2006 Lecture : 2 minutes.

La présidence de l’Association information et management (AIM) a changé de mains le 9 juin. Pour la première fois de sa brève histoire (elle a été fondée en 1991), la plus importante association francophone de chercheurs en systèmes d’information est dirigée par un Africain, le Tunisien Moez Limayem (39 ans), en l’occurrence. Natif de Ksar Hellal, dans la région du Sahel, et professeur à l’École des hautes études commerciales de Lausanne (HEC, Suisse), celui-ci est un fort en thème.
Major de sa promotion à l’Institut supérieur de gestion (ISG), il décroche en 1985 une bourse du gouvernement tunisien pour suivre un troisième cycle à l’université du Minnesota, à Minneapolis (États-Unis), considérée comme l’une des toutes meilleures au monde dans sa spécialité. « C’est là qu’y est née la discipline, en 1968-1969, sous l’impulsion de celui qui allait devenir mon professeur, Gordon Davis, raconte Limayem. À l’époque, le monde de l’informatique, qui n’en était qu’à ses balbutiements, et celui de la gestion étaient extrêmement cloisonnés. Il existait une foule d’applications possibles dans le domaine de la gestion, mais, avant Davis, personne n’en avait eu l’intuition. Son travail a consisté à former des gens capables de comprendre et de parler les deux langages, afin de traduire à l’intention des informaticiens les besoins organisationnels des gestionnaires d’entreprises. »

À nouveau major de sa promotion à l’issue de son MBA, Limayem obtient un doctorat en 1992. Il est aussitôt recruté par l’université Laval (Québec), où il accumule les distinctions académiques, notamment le prix 3M du meilleur enseignant canadien. Dès 1994, il prend la direction de son département, puis, quatre ans plus tard, donne une nouvelle orientation à sa carrière : il quitte le Canada et met le cap sur la City University de Hong Kong, où il restera six ans. En 2003, il reçoit le prix du meilleur article attribué par la Conférence internationale sur les systèmes d’information (Icis), qui rassemble le gratin de la discipline. C’est la récompense dont il est le plus fier. Bourlingueur dans l’âme, il ressent néanmoins le besoin de se rapprocher de ses racines et, à la rentrée 2004, rejoint l’université de Lausanne.
Moez Limayem donne parallèlement des cours et des conférences d’informatique de gestion dans des instituts tunisiens réputés : Polytechnique, l’ISG, l’IHEC, et l’Essec. « Je voulais partager mon savoir et mon expérience, faire bénéficier le Maghreb et l’Afrique de mes réseaux et mes contacts, afin de réduire la fracture numérique. C’est une des tâches que je me suis assignée à la présidence de l’AIM. »

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