Faire face

Publié le 4 juillet 2006 Lecture : 2 minutes.

Il a longtemps été reproché à l’Algérie sa lenteur dans la mise en uvre des réformes économiques, sociales et institutionnelles, pourtant jugées indispensables à une sortie de crise définitive. Le chantier est évidemment immense. Outre la mise à niveau d’une économie marquée par quatre décennies d’« expérience » socialiste « made in Alger » et par une autre décennie de violence terroriste, il s’agit également de l’adapter aux défis engendrés par une mondialisation décriée mais bien réelle. Après la conclusion d’un accord d’association avec l’Union européenne et dans la perspective d’une adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’Algérie va être confrontée à une concurrence accrue, à laquelle elle n’est pas encore préparée.

Ces reproches sont en partie justifiés. Ils ne tiennent cependant pas compte du double chantier, élevé au rang de priorité et d’indispensable préalable aux réformes par le chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika : la restauration de l’image du pays et, surtout, la réconciliation nationale. Adoptée par référendum en septembre 2005, cette dernière a officiellement mis fin à un processus entamé en 1999, après une décennie d’horreur. La page de la « tragédie nationale » tournée, l’Algérie pacifiée peut – et doit – désormais regarder devant elle. Elle ne peut plus se permettre de ne pas utiliser à plein régime son formidable potentiel. Personne ne comprendrait d’ailleurs que ce géant du Maghreb, jadis figure de proue du Tiers-Monde, ne retrouve pas la place qui devrait être sienne depuis longtemps déjà. Car l’Algérie a aujourd’hui les moyens de ses ambitions, en grande partie grâce à la flambée des cours du pétrole. Elle n’est plus soumise au diktat des institutions internationales et ne croule plus sous le poids de la dette ; son économie n’a d’autres entraves que structurelles. C’est un luxe que beaucoup de pays lui envient.

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La période 2006-2009 sera donc entièrement consacrée à l’accélération des réformes et à leur concrétisation. La liste ?est longue : lutte contre le chômage et la pauvreté, libéralisation ?et diversification de l’économie, infrastructures, logement, ?secteur bancaire, éducation, justice, aménagement du territoire, etc. Objectif : faire de l’Algérie un véritable pays émergent. Et c’est effectivement en regardant devant soi qu’on risque le moins de chuter

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